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avec un double de chacun homme, un sol du carrosse et de la charette, le tribut des vidanges que l’on y porte, l’impost du bois flotté, et autres imposts qu’ils prennent, ils tirent par jour plus de soixante livres, et sont plus que remboursez des frais qu’ils ont faits ; et cependant font accroire que cela ne vaut rien, et continuent à prendre le jour et la nuict, et s’entendent avec les volleurs, qui, à une heure induë, pour un escu de tribut passent la rivière.

— M’amie, c’est faute de le faire entendre à monsieur le procureur general de la Cour : c’est un homme qui n’entend point de raillerie ; s’il le sçavoit, il y mettroit bon ordre ; il empescheroit bien que trois ou quatre partisans trompassent ainsi le public.

Toute la compagnie ne s’ennuioit point de ces


l’un de ses côtés, et qui lui avoit fait donner son nom officiel de pont de l’Hôtel-Dieu. « L’an 1634, lisons-nous dans le Supplément des Antiquités de Paris, de Dubreuil, p. 14, fut fait le pont de pierre de l’Hostel-Dieu, qui prend depuis le coing de la première porte de l’Archevesché et respond en la ruë de la Bucherie, et sert audit Hostel-Dieu d’un bel ornement et logement pour heberger les malades, avec une gallerie faite à costé pour servir au public. » Quand le double tournois eut cessé d’avoir cours, on paya un liard pour y passer ; ce péage exista jusqu’en 1789. On le débarrassa en 1816 des maisons qui l’obstruoient du côté de la rue de la Bûcherie, et de nos jours on l’a complétement rebâti, d’une seule arche.