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Pour honorer le cocuage.

Un gros coquin garny d’escus,
Aspre aux plaisirs et aux abus,
Fit tant que Gaumont, tout folastre,
Luy presta sa femme à minuict
Afin d’en prendre son deduict
Puis en a faict l’acariastre.

Sur cecy la passementière change de couleur et voulut deschirer le papier où estoit escrit ces vers : à quoy s’opposa formellement la procureuse, promettant à ladite passementière que jamais personne n’auroit la cognoissance de sa part, dont elle en fut conjurée par l’Accouchée, qui neantmoins avoit dessein d’en rire une autre fois plus particulièrement. Ainsi ce papier fut reserré, et commença-on de cacqueter de ceste sorte :

— À propos, Madame, dit la femme de l’advocat, est-il vray qu’on doit publier un edict pour la reformation des habits27, et que


27. Louis XIII, en cela, n’eût fait qu’imiter son père, qui ne fit pas moins de trois édits contre les clinquants et dorures : l’un en 1594, le second en 1601, le troisième en 1606. C’est de ce dernier, enregistré au Parlement le 9 janvier 1607, que Régnier a parlé dans sa 8e satire, v. 72 :

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  À propos, on m’a dict
Que contre les clinquants le roy faict un edict.

Le projet d’ordonnance dont il est question ici fut, du reste, réalisé quelques années après, en 1627. Nous trouvons à la suite d’une pièce parue alors, le Tableau à deux faces de la foire Saint-Germain, etc., Paris, 1627, in-12, p. 10, une