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constamment sur tout son immense front de bandière, constamment renouvelé, constamment nouveau), à mesure que tout l’événement campé, sur tout ce front universel, tombe comme une immense cascade incessante, comme une cataracte, perpétuelle, régulière, inépuisable, temporellement éternelle barrant pour cette chute inépuisable d’un barrage latéral et ainsi perpendiculaire le cours, le fleuve immense, temporellement universel de l’événement, à mesure que sur ce front tout l’événement tombe, descend inépuisablement du présent dans le passé, de ce qui se fait à ce qui est fait, du discuté à l’acquis, de ce qui est en cause à ce qui est acquis ; à cette mesure et sur tout ce front, par là même et en même temps, en cela même et par la même aventure, du même mouvement, après la même oscillation, de la même tombée, de la même descente, par le même événement l’événement tombe en cendre. Incessamment sous nos yeux. Incessamment depuis le commencement. Incessamment jusqu’aux fins. Par le même événement, par la même histoire, par le même épisode constant, par la même partie de son histoire et de son propre événement l’événement, de présent devenant passé, tombant passé, aussitôt et aussi et en ceci même de réel devient historique, c’est-à-dire cinéraire même, cendre d’événement ; tombe historique, et il ne remontera jamais cette pente ; et il ne devient même historique qu’au sens et dans la mesure où il devient cinéraire. Et réciproquement. Car c’est tout un.

— Je suis, dit-elle, la grande Mademoiselle. Il me faut des sièges et des appareillements, le faubourg Saint-