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muniquer, montrer nos fiches et nos étiquettes d’envoi seulement à ceux de nos collaborateurs qui nous le demandaient, qui voulaient savoir, comme ils en avaient le droit, et même le devoir, à qui nommément ils s’adressaient, à qui allait leur travail, qui serait atteint par leur copie ; à qui enfin ils parlaient ; c’était même d’une très bonne économie, d’une très bonne administration : il n’y a jamais eu qu’un cri, et qu’une opinion sur ce point : que la liste de notre abonnement, comme elle est actuellement constituée, d’abord est sans contredit ce que nous avons fait de mieux ; de plus fort ; et de plus difficile ; la formule qui sort généralement alors, qui échappe à tout le monde, est la formule qui dès le principe m’a échappé, à moi le premier, c’est que c’est sans aucun doute notre meilleur cahier ; et ensuite sur ce point que c’est le dernier refuge, le seul refuge sérieux de tous les hommes qui ont gardé quelque attachement pour la culture dans le relâchement, dans l’abaissement général des compétences et des caractères.

C’est littéralement le dernier rendez-vous des hommes de bonne compagnie. Sans rien demander à personne, rien qui ressemble même à une adhésion, sans rien imposer à personne, sans imposer aucune ligature, sans avoir (publié) aucun programme (et ceci naturellement était le plus difficile, on le sait assez, c’est ce qui compliquait le plus notre tâche, qui contribuait le plus à la rendre difficile), (et même qui nous rendait presque suspects, tant, dans cet envahissement des mœurs électorales, il faut partout un programme), (et quand on n’en a pas les gens vous en demandent un, quand même ; c’est toujours comme à la porte des théâtres ; il est vrai qu’en effet ce n’est que théâtre, immense