Page:Les Cahiers Wallons - juin-juillet 1974 (Extrait Pays de Charleroy), 1974.djvu/4

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J'ai des maintes cités,
Contemplé les merveilles,
Leurs palais tant vantés
Aux splendeurs sans pareilles,
De ces beaux monuments,
Admirant la structure,
Je regrettais nos champs,
Et leur verte parure,
Qu'annonce le printemps.

Pays de Charleroi,
C'est toi que je préfère,
Le plus beau coin de terre,
A mes yeux, oui, c'est toi.
A mes yeux, oui, c'est toi.

Sous des prés verdoyants
Que la Sambre caresse
Sous les bosquets riants
Pleins de chants d'allégresse,
Gît le sombre charbon,
Ce pain de l'industrie,
Que le mineur wallon,
Si cher à la patrie,
Extrait du puits profond.



J'aime les hauts-fourneaux
Flamboyant dans la brume
Et le bruit des marteaux
Résonnant sur l'enclume,
J'aime ces travailleurs
Animant nos rivages,
Et le chant des mineurs
Egayant nos villages
Après leurs durs labeurs



La nuit, j'aime ces feux
Près de chaque houillère,
Et quand l'éclair joyeux
Jaillit des fours à verre,
Verrier, à leur clarté,
J'admire ton courage,
Tu sais avec fierté
Egayer ton ouvrage
D'un chant de liberté.



J'aime à voir réunis
Au jour de la quinzaine,
Les enfants du pays
Buvant, à chope pleine,
La bière coule à flots,
Pétillante et mousseuse,
J'aime le bruit des pots,
Et la chanson joyeuse
Qui fait dire aux échos.