Page:Les C.ens C - Bièvre - M. de Bievre suivie de Vercingentorixe, 1799.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

Que nous voulons sauver de la captivité

Et nos enfants trouvés, et nos femmes de chambre;

Et César parvenant à ses fins comme l'ambre, [50]

A la patrie entière imposera ses lois.

Or moulu, quel sera le perfide Gaulois,

Dont l'âme de souflet assez basse de viole

Recevra des Romains pour ses maîtres d'école ?

Attendons le secours, il n'est pas loin de nous : [55]

César fait dans son camp doubler les gardes fous.

Loin de nous attaquer, il songe à se défendre;

A de grands coups de fouet il a l'air de s'attendre.

Si la faim nous assiège et trompant nos efforts,

De nos corps de logis affaiblit les ressorts, [60]

De nos pères de bas imitons la constance,

Dévorons les soldats qui dans leur défaillance,

Ne sont que pour la montre à répétition.

Par là bémol, seigneur, du destin d'Ilion

Nous sauverons ces murs ; et des prêteurs sur gage [65]

N'aurons pas de Calais le flatteur avantage

D'asservir sous leurs lois un peuple généreux,

Et sur le sol dièze où régnaient vos aïeux. {{Personnage|CONVICTOLITAN.))


Oui, nous sommes, seigneur, si bas de Ségovie,

Qu'un remède d'eau chaude utile à la patrie [70]

Ne peut trop s'acheter.

VERCINGENTORIXE.

Eh bien ?


Scène II.

. Les Précédents, Sylvie.

SYLVIE, Ciel ! de mon lit,

Prenez garde malade, ô prince ! On vous trahit :

C'est Éporédorixe.

{{Personna