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bourg Montmartre, elle en a de tout préparés, et l’on peut le choisir à poil brun ou à poil blond.

Bordel des élégantes.

Chez mademoiselle Dervieux, rue Chante-Reine : elle reçoit de la part des hommes de quoi donner des soupers splendides, où sont invitées avec décence et nos actrices, et nos danseuses, et nos courtisants du premier ordre, et trainant équipage ; les hommes opulens y sont seuls admis, et même indistinctement ; c’est-là que se font les conventions et les assortimens ; et c’est là, qu’on sort pour aller consommer l’ouvrage.

Bordel des Bourgeoises.

Chez madame Ducrai, fille de M. Cailloux, rue d’Amboise ; elle est d’une adresse admirable, et remplit son état, sans compromettre personne. Avec deux louis d’or, on dîne chez elle, on y couche depuis trois heures de l’après dîné jusqu’à 9 heures du soir avec la bourgeoise qu’on a demandée, et qui rentre chez elle, comme si