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lui avait été commis, mais du sien propre. Il ne s’ennuya ni ne se rebuta jamais d’une entreprise : car il y croyait son honneur engagé, et il n’avait rien de plus cher. C’est ce qui faisait qu’il menait toutes les affaires des deux Cicéron, Marcus et Quintus, de Caton, d’Hortensius, d’Aulus Torquatus, et en outre celles de plusieurs chevaliers romains ; et on pouvait conclure de là que ce n’était pas par inertie, mais par principe, qu’il fuyait le maniement de celles de la république.

XVI. Je ne puis pas apporter un plus grand témoignage de l’aménité de son caractère, qu’en disant qu’étant jeune il fut très agréable au vieux Sylla, et qu’étant vieux, il le fut au jeune Brutus ; qu’il vécut de telle sorte avec Quintus Hortensius et Marcus Cicéron, tous deux de son âge, qu’il est difficile de décider quel était l’âge avec lequel il sympathisait le mieux. Cicéron surtout l’aima singulièrement, au point que son frère même, Quintus, ne lui fut ni plus cher ni plus familier. Un indice de ce fait, indépendamment des ouvrages déjà publiés où il fait mention de lui, se trouve dans les seize livres de lettres adressées par lui à Atticus, depuis son consulat jusqu’au dernier temps de sa vie. Celui qui lira ces lettres ne