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qu’il ne se servit de son crédit que pour écarter par ses prières les périls ou les peines de ses amis. C’est ce qui parut, avec un très grand éclat, au temps même de la proscription. En effet, comme les triumvirs, suivant la manière dont les choses se passaient alors, avaient vendu les biens de Lucius Sauféius, chevalier romain du même âge que lui, qui, conduit par le goût de la philosophie, habitait à Athènes depuis plusieurs années, et qui avait en Italie d’importantes propriétés, Atticus fit si bien, par ses démarches et par son activité, que Sauféius apprit par le même messager qu’il avait perdu son patrimoine, et qu’il l’avait recouvré. Il tira aussi d’embarras L. Julius Calidus, qui fut, selon moi, depuis la mort de Lucrèce et de Catulle, le meilleur poète que notre siècle ait produit, et qui n’était pas moins homme de bien et instruit dans les plus belles connaissances. Calidus, après la proscription des chevaliers, avait été porté