Page:Les Auteurs latins expliqués d’après une méthode nouvelle. Népos - Vie des grands capitaines, 1869.djvu/468

Cette page n’a pas encore été corrigée

aux affaires publiques d’Athènes, rendait cependant à ses amis d’utiles services ; car il allait souvent aux assemblées où se débattaient leurs intérêts, et n’y manquait même jamais dans les occasions importantes. Ce fut ainsi qu’il montra une fidélité singulière à Cicéron, quand il s’enfuit de sa patrie[1] : il lui fit présent de deux cent cinquante mille sesterces. Quand Rome fut plus calme, Atticus revint dans cette ville, sous les consuls Lucius Cotta et Lucius Torquatus, à ce que je crois. Le jour de son départ fut un jour de deuil pour tous les Athéniens ; ils témoignèrent par leurs larmes la douleur qu’ils ressentiraient de sa perte dans la suite.

V. Atticus avait pour oncle maternel Quintus Cécilius, chevalier romain ami de Lucius Lucullus, riche, d’un naturel très difficile, qu’il ménagea si respectueusement que, sans lui donner jamais de mécontentement, il conserva jusqu’à sa dernière vieillesse la bienveillance d’un homme que personne ne pouvait supporter. Par cette conduite, il recueillit le fruit de sa piété. Car Cécilius, en mourant, Ie

  1. Cicéron fut exilé à la suite des intrigues de Clodius.