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honneurs qu’ils pouvaient, et qu’ils désiraient de le faire citoyen de leur ville. Il ne voulut point user de cette faveur, parce que quelques-uns prétendent qu’on perd le droit de bourgeoisie romaine quand on y en ajoute un autre. Tant qu’il fut présent, il s’opposa à ce qu’on lui élevât aucune statue ; mais lorsqu’il fut parti, il ne put pas l’empêcher. Les Athéniens lui en dressèrent donc quelques-unes, à lui et à sa fille, dans les lieux les plus vénérés : car, dans toute l’administration de la république, ils l’avaient eu pour conseil et pour agent. Ainsi ce fut un don de la fortune, que ce premier avantage qu’il eut d’être né préférablement dans une ville où se trouvait le domicile de toute la terre, et de l’avoir à la fois et pour patrie et pour souveraine ; mais ce fut une preuve de sa sagesse, que, s’étant transporté chez un peuple qui surpassait tous les autres en antiquité, en politesse, en savoir, il y fut chéri plus que personne.

IV. Sylla, qui vint à Athènes en quittant l’Asie, eut continuellement Pomponius avec lui, tant qu’il y fut, car il était charmé du