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de la Sardaigne, d’où il avait amené précédemment, lorsqu’il était questeur, en quittant l’Afrique, le poète Quintus Ennius[1] ; ce que nous n’estimons pas moins que le plus magnifique triomphe sur les Sardes.

II. Caton géra le consulat avec Lucius Valérius Flaccus. Le sort lui donna le gouvernement de l’Espagne citérieure, d’où il revint avec le triomphe. Comme il y restait trop longtemps[2], P. Scipion l’Africain, consul pour la seconde fois, dont il avait été questeur dans son premier consulat, voulut l’expulser de ce gouvernement, et lui succéder lui-même. Mais le sénat n’y prêta point les mains, parce qu’alors la république était administrée par le droit, et non par la puissance. Scipion, irrité de cela, après être sorti de charge, resta dans la ville en simple particulier. Caton, fait censeur avec le même Flaccus, exerça sévèrement cette magistrature ; car il punit un grand nombre de nobles, et il ajouta, en forme d’édit,

  1. Le poète Ennius, créateur de l'épopée latine, était originaire de Calabre.
  2. Il y était retenu par ses guerres contre diverses peuplades espagnoles.