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rire des combattants, et l’on ne pouvait comprendre pourquoi cela se faisait. Mais lorsque les Pergaméniens virent tous leurs vaisseaux remplis de serpents, épouvantés de cette nouveauté, ne voyant point quel péril ils devaient préférablement éviter, ils virèrent de bord, et regagnèrent leur camp naval. Hannibal surmonta ainsi, par l’adresse, les forces des Pergaméniens ; et non seulement cette fois, mais souvent, dans d’autres occasions, il mit en fuite les ennemis, par une égale prudence, avec des troupes de terre.

XII. Pendant que ces choses se passaient en Asie, il arriva par hasard que les ambassadeurs de Prusias soupaient chez Lucius Quintus Flaminius, personnage consulaire ; on y parla d’Hannibal, et l’un d’entre eux dit qu’il était dans le royaume de Prusias. Le lendemain, Flaminius rapporta ce fait au sénat. Les pères conscrits, qui, Hannibal vivant, ne croyaient point devoir jamais être exempts de péril, envoyèrent en Bithynie des ambassadeurs, parmi lesquels était Flaminius, pour demander au roi de ne point garder auprès de lui leur ennemi déclaré, mais de le leur livrer. Prusias n’osa pas