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sa patrie étant épuisées, il désira obtenir une trêve, pour l’attaquer dans la suite avec plus de force. Il eut une conférence avec Scipion, mais on ne s’accorda pas sur les conditions de la paix. Peu de jours après cet événement, il en vint aux mains avec le même général auprès de Zama. Battu et mis en fuite, il parvint, ce qui est incroyable à dire, en deux jours et deux nuits, à Adrumète, qui est distante de Zama d’environ trois cents milles. Dans cette fuite, les Numides, qui s’étaient sauvés avec lui du champ de bataille, lui tendirent des embûches ; non seulement il leur échappa, mais encore il les accabla eux-mêmes. À Adrumète, il recueillit le reste des fuyards, et, par de nouvelles levées, il forma en peu de jours un nombreux corps d’armée.

VII Pendant qu’il s’occupait avec activité à préparer la guerre, les Carthaginois traitèrent avec les Romains. Hannibal n’en fut pas moins, ensuite, à la tête de l’armée, et il fit des entreprises en Afrique, ainsi que son frère Magon, jusqu’au consulat de Publius Sulpicius et de Caius Aurélius. Ceux-ci étant en charge, des ambassadeur carthaginois vinrent à Rome pour rendre grâces au sénat