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il le provoqua, lorsqu’il en eut l’occasion, et sortit toujours vainqueur du combat. Aussi, quand les Carthaginois avaient presque tout perdu en Sicile, il défendit Éryx de manière qu’il ne semblait point que la guerre eût été faite près de là. Cependant les Carthaginois ayant été vaincus dans un combat naval, aux îles Égates[1], par Caius Lutatius, consul romain, ils résolurent de mettre fin à la guerre, et laissèrent Hamilcar maître des négociations. Quoique celui-ci brûlât du désir de combattre, il crut cependant qu’il fallait s’attacher à la paix, parce qu’il sentait que sa patrie, épuisée de dépenses, ne pouvait pas supporter plus longtemps la calamité de la guerre ; mais au même moment il méditait si les affaires se rétablissaient tant soit peu, de renouveler la guerre, et de poursuivre les Romains par les armes jusqu’à ce qu’ils eussent triomphé à force de valeur, ou que, vaincus, ils eussent demandé quartier. Ce fut dans cette disposition qu’il négocia la paix. Il en traita avec tant de fierté que, Catulus lui déclarant « qu’il ne terminerait point

  1. Îles voisines de la Sicile.