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lorsqu’on peignit la bataille de Marathon sur les murs du portique appelé le Pécile[1], l’honneur de figurer à la tête des dix stratèges, exhortant les soldats et engageant le combat. Ce même peuple, lorsqu’il fut devenu plus puissant et qu’il eut été corrompu par les largesses de ses magistrats, décerna trois cents statues à Démétrius de Phalère[2].

VII. Après cette bataille, les Athéniens confièrent à Miltiade une flotte de soixante-dix vaisseaux pour faire la guerre aux îles[3] qui avaient aidé les barbares ; à la tête de cette flotte, il fit rentrer dans le devoir la plupart de ces îles et prit possession de quelques-unes de vive force. Paros entre autres, orgueilleuse de sa puissance, ne voulut pas se rendre à ses raisons : il débarqua ses troupes, enferma la ville dans des lignes d’attaque et lui coupa toute communication ; puis, faisant avancer les mantelets et les tortues, il s’approcha des remparts. Il était sur le point de se rendre maître de la place, lorsqu’un bois sacré, qu’on découvrait au loin sur le continent, prit feu

  1. Le Pécile était un portique orné de peintures, ouvrage de Polygnote.
  2. Démétrius de Phalère, ainsi nommé d'un port voisin du Pirée, avait reçu de Cassandre, roi de Macédoine, le gouvernement d'Athènes. Il y régna dix ans, pendant lesquels il rendit à la république son ancienne liberté, et finit par être exilé. On renversa ses 350 ou 360 statues.
  3. Cyclades.