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en mourant de maladie ; le troisième[1] fut égorgé par Artaban, son lieutenant.

II. De la nation des Macédoniens, deux rois ont précédé de beaucoup tous les autres par la gloire de leurs exploits : Philippe, fils d’Amyntas, et Alexandre le Grand. L’un d’eux mourut de maladie à Babylone ; Philippe fut tué à Égée[2] par Pausanias, comme il allait assister aux jeux. Le seul roi célèbre d’Épire fut Pyrrhus[3], qui fit la guerre avec les Romains. Pendant qu’il assiégeait la ville d’Argos, dans le Péloponnèse, il périt, frappé d’un coup de pierre. Il y en eut de même un seul de Sicile, le premier Denys. Il fut, en effet, brave, savant dans la guerre ; et, ce qui ne se trouve pas facilement dans un tyran, point débauché, point présomptueux, point avare. Enfin il ne connut point de passion, hors celle de gouverner seul et toujours ; et, pour cette raison, il fut cruel. Car, en s’appliquant à affermir sa domination, il n’épargna la vie d’aucun de ceux qu’il soupçonnait de lui dresser des embûches. Ce prince, après s’être

  1. Xerxès.
  2. Ville de Macédoine, à l'ouest de Pella. Des villes en Grèce portaient le même nom. Philippe avait refusé de venger Pausanias d'un outrage qu'il avait reçu d'Attale, lieutenant du roi de Macédoine en Asie.
  3. Il descendait d'Achille par sa mère, d'Héraclès par son père.