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il dressa dans le quartier général un pavillon au nom d’Alexandre, ordonna qu’on y plaçât un siège d’or, avec le sceptre et le diadème, et que tous les officiers s’y rassemblent chaque jour, pour y délibérer des grandes affaires ; croyant qu’il serait moins envié, s’il paraissait conduire la guerre sous l’apparente autorité et à l’ombre du nom d’Alexandre. Il y réussit en effet : car, comme on s’assemblait, non au quartier d’Eumène, mais à celui du roi, et qu’on y tenait conseil, il disparaissait en quelque sorte, tandis que tout se faisait par lui seul.

VIII. Il en vint aux mains avec Antigone dans la Parétacène[1], non pas en bataille rangée, mais dans une marche ; et l’ayant malmené, il l’obligea de retourner en Médie pour hiverner. Quant à lui, il distribua ses troupes sur les frontières de la Perse, non pas comme il le voulut, mais comme le forçait la volonté des soldats. Car cette phalange d’Alexandre le Grand, qui avait parcouru l’Asie et défait les Perses, soit par sa longue gloire, soit encore par sa

  1. La Parétacène était une petite province de la Perside, et touchait à la Médie.