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de ruiner sa cavalerie, parce qu’il n’y avait point d’espace pour la faire manoeuvrer, il trouva un moyen adroit d’échauffer et d’exercer le cheval sur place, afin qu’il mangeât plus volontiers, et qu’il ne fût pas privé du mouvement du corps. Il le sanglait sous le poitrail, lui tenait la tête trop haut pour qu’il pût toucher la terre des pieds de devant, et le forçait ensuite à coups de fouet à sauter et à regimber. Ce mouvement ne lui excitait pas moins la sueur que s’il eût couru en rase campagne. D’où il arriva, ce qui parut merveilleux à tout le monde, qu’il tira ses chevaux de ce fort aussi gras, après y avoir été enfermés plusieurs mois, que s’il les eût tenus dans des pâturages. Pendant ce blocus, tantôt il brûla, tantôt il ruina, et toutes les fois qu’il le voulut, les apprêts et les ouvrages d’Antigone. Il se tint dans ce même poste tant que dura