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autres, il estimait que rien pour eux n’était plus utile que l’affermissement du trône de Perse. Le plus grand nombre embrassa cette opinion, et Miltiade, ne doutant pas qu’une proposition connue de tant de monde ne parvînt aux oreilles du roi, quitta la Chersonèse et revint à Athènes. Bien que son idée n’ait pas prévalu, il faut cependant lui savoir gré de s’être montré plus jaloux de la liberté de tous que de son propre pouvoir.

IV. Cependant Darius, de retour d’Europe en Asie, sollicité par ses amis de ranger la Grèce sous son obéissance, équipa une flotte de cinq cents vaisseaux, dont il donna le commandement à Datis et à Artapherne ; il plaça aussi sous leurs ordres deux cent mille fantassins et dix mille cavaliers, alléguant, pour justifier ses hostilités, que les Athéniens avaient aidé les Ioniens à prendre Sardes et à massacrer la garnison persane. Les lieutenants de Darius abordèrent en Eubée, s’emparèrent promptement d’Érétrie, et envoyèrent tous