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lui étaient supérieurs en cavalerie, ne s’exposa jamais en rase campagne, et se battit dans des lieux où les gens de pied étaient les plus forts. Aussi, toutes les fois qu’il en vint aux mains, il repoussa les troupes du roi, malgré leur supériorité numérique, et il se conduisit dans cette guerre de telle sorte que dans l’opinion de tout le monde il était le vainqueur.

IV. Pendant qu’il méditait de partir pour la Perse et d’attaquer le roi lui-même, il lui arriva un courrier dépêché par les éphores, et apportant la nouvelle que les Athéniens et les Béotiens avaient déclaré la guerre aux Lacédémoniens ; on l’engageait à ne pas hésiter à revenir. On ne doit pas moins admirer en ceci son tendre respect pour sa patrie que son mérite militaire. Étant à la tête d’une armée victorieuse, et ayant le plus grand espoir de se rendre maître du royaume des Perses, il se soumit à l’ordre des magistrats, bien qu’éloigné d’eux, avec autant de docilité que s’il se fût trouvé à Sparte, dans l’assemblée, simple particulier. Plût aux dieux que nos