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Dès qu’il eut remarqué Alexandre sur le champ de bataille, il poussa son cheval vers lui, tout enflammé de colère ; mais s’étant fort éloigné des siens, il fut percé d’une multitude de traits, et tomba mort sur la place. Cet événement arriva au moment où la victoire le favorisait, car déjà les troupes des tyrans pliaient. Toutes les villes de la Thessalie décernèrent, pour ce service, au général tué, des couronnes d’or et des statues de bronze, et donnèrent à ses enfants des terres considérables.


AGÉSILAS

I. Le Lacédémonien Agésilas[1] a été loué par tous les historiens ; il l’a été surtout d’une manière particulière par Xénophon, le disciple de Socrate, avec lequel il vivait très familièrement. Il disputa d’abord le trône à Léotychide, fils de son frère. C’était une coutume transmise aux Lacédémoniens par leurs ancêtres, qu’ils eussent toujours deux rois[2], qui en avaient le nom plus que l’autorité, tirés des deux familles de Proclès et d’Eurysthène, princes de la race d’Hercule

  1. Il était le fils d'Archidamos, roi de Sparte.
  2. Les rois de Sparte avaient au-dessus d'eux des magistrats suprêmes, appelés éphores, autrement dit des inspecteurs, des surveillants.