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Relativement à nos usages, tous ces talents sont peu importants, ou même méprisables ; mais certainement, dans la Grèce, ils donnaient une grande gloire. Lorsque Épaminondas fut éphèbe et qu’il commença à s’adonner à la palestre, il ne s’attacha pas tant à requérir la force que l’agilité du corps, car il pensait que celle-là convenait aux athlètes et que celle-ci était utile aux gens de guerre. Il s’exerçait donc surtout à courir et à lutter, continuant la lutte tant qu’il pouvait, en restant debout, embrasser et combattre son adversaire. Il s’appliquait aussi beaucoup à manier les armes.

III. A cette vigueur du corps se joignaient encore en lui plusieurs belles qualités de l’âme. Il était en effet modeste, prudent, grave ; profitant sagement des circonstances, habile dans la tactique, brave de sa personne et de la plus grande intrépidité ; tellement ami de la vérité, qu’il ne mentait point, même par jeu ; tempérant, doux,