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la vie. C’est ainsi que ce grand homme, qui avait vaincu un grand nombre d’ennemis par sa prudence et n’avait jamais triomphé par la perfidie, fut surpris à son tour par une amitié simulée.


ÉPAMINONDAS

I. Épaminondas, fils de Polymnus[1], était Thébain. Avant de parler de lui, nous croyons devoir avertir nos lecteurs de ne pas mesurer les moeurs étrangères sur les leurs, et de ne pas croire que les choses qui sont frivoles à leurs yeux le soient également chez les autres peuples. Nous savons que, dans nos usages, la musique ne convient point au caractère d’un homme du premier rang, et que la danse est placée parmi les goûts vicieux. Toutes ces choses-là sont cependant réputées chez les Grecs, agréables et dignes d’éloges. Or, comme nous voulons tracer le tableau de la conduite et de la vie d’Épaminondas, nous pensons ne devoir omettre aucun trait qui soit propre à l’éclairer. Nous parlerons donc d’abord de sa naissance ; ensuite de ses études, et des maîtres qui le formèrent ; puis de ses moeurs, de

  1. Polymnus (ou Polymnis) descendait des anciens rois de Béotie.