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Il marcha, conjointement avec Agésilas, au secours d’Ariobarzane[1]. Le Spartiate ayant accepté de l’argent comptant, il aima mieux agrandir le domaine de ses concitoyens en territoires et en villes, que de prendre une somme dont il pouvait faire entrer une partie dans sa maison, et obtint pour eux Crithoté et Sestos.

II. À la tête de l’armée navale, il longea les côtes du Péloponnèse et dispersa la flotte des Spartiates[2]. Il réduisit Corcyre sous la puissance des Athéniens, et leur donna pour alliés les Épirotes, les Acarnaniens, les Chaoniens, et tous les peuples qui sont situés sur cette mer. Les Lacédémoniens se désistèrent par là de leur longue prétention, cédèrent spontanément aux Athéniens la prééminence maritime, et la suprématie d’Athènes sur mer fut reconnue par le traité qui intervint. Cette victoire causa une si grande joie aux peuples de l’Attique, qu’alors, pour la première fois, on éleva des autels

  1. Ariobarzane, satrape de Phrygie, s'était joint au roi d'Égypte, Tachos, pour déclarer la guerre au roi de Perse, son maître.
  2. Auprès de Leucade, promontoire d'Acarnanie.