auraient désiré le retirer des enfers, s’ils l’eussent pu, au prix de leur sang. Aussi fut-il enseveli dans la ville[1] et dans le lieu le plus fréquenté, et l’État fit les frais de ses funérailles et de son tombeau. Dion mourut âgé d’environ cinquante-cinq ans, la quatrième année après son retour du Péloponèse.
IPHICRATE
I. L’Athénien Iphicrate[2] dut son illustration moins à la grandeur de ses exploits qu’à sa science militaire. En effet, c’était un si habile capitaine, que non seulement on le comparait aux premiers de son siècle, mais qu’on ne lui préférait même aucun de ses devanciers. Il passa presque toute sa vie dans les camps, et commanda souvent les armées[3]. Nulle part il n’échoua par sa faute, et toujours il vainquit à force d’habileté, car l’art militaire lui doit une foule d’innovations heureuses, ou d’améliorations importantes. II changea les armes de