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même ce rôle, et s’arme de l’imprudence de Dion. Il cherche des complices pour lui ôter la vie ; il s’abouche avec ses adversaires ; il forme une conjuration. La chose, confiée à beaucoup de personnes, ayant transpiré, est rapportée à Aristomaque, soeur de Dion, et à son épouse Arété. Ces femmes effrayées vont trouver celui qu’elles croient en danger. Mais Dion leur dit que Callicrate ne lui tend pas de piège, et que ce qui se fait, se fait par son ordre. Elles n’en conduisent pas moins Callicrate dans le temple de Proserpine, et le forcent d’y jurer que Dion n’a rien à craindre de lui. Non seulement celui-ci ne fut point détourné par ce serment de son entreprise, mais il en fut plus animé à la hâter, craignant que le projet ne fût découvert avant qu’il l’eût exécuté.

IX. Dans cette résolution, le premier jour de fête, pendant que Dion se tenait chez lui, éloigné de la foule, et reposait dans un cabinet,