Page:Les Auteurs latins expliqués d’après une méthode nouvelle. Népos - Vie des grands capitaines, 1869.djvu/142

Cette page n’a pas encore été corrigée

pour piller, et qu’ils avaient presque entièrement évacué leurs vaisseaux, ne laissa point échapper l’occasion d’agir, et d’un seul coup mit fin à la guerre.

VIII. Alcibiade, après la défaite des Athéniens, ne se jugeant plus en sûreté où il était, se retira dans le fond de la Thrace, au-dessus de la Propontide, espérant pouvoir y cacher sa fortune ; mais il se trompait. Quand les Thraces s’aperçurent qu’il y était venu avec de grosses sommes d’argent, ils lui tendirent des embuscades ; ils lui enlevèrent les richesses qu’il avait apportées, mais ils ne purent le prendre lui-même. Alcibiade, ne voyant aucun lieu sûr pour lui dans la Grèce, à cause de la puissance des Lacédémoniens, passa en Asie, chez Pharnabaze, et le charma tellement par la douceur de ses manières, que bientôt il tint le premier rang dans son amitié. Ce satrape lui fit présent du château de Grynium en Phrygie, dont il retirait cinquante talents de revenu. Cette fortune ne contenta pas