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eux, afin que, si quelqu’un avait besoin de ses secours, il pût l’assister sur-le-champ, craignant qu’un délai ne fût regardé comme un refus. Plus d’une fois, ayant rencontré un citoyen peu fortuné et mal vêtu, il lui donna son manteau. Il avait toujours une table assez abondante pour inviter tous ceux qu’il trouvait sur la place publique et qui n’étaient point priés ailleurs ; c’est ce qu’il faisait chaque jour. Son crédit, ses soins, sa fortune ne manquaient à personne. II enrichit plusieurs citoyens. Il fit ensevelir à ses frais beaucoup de pauvres, qui n’avaient pas laissé de quoi payer leurs funérailles. Avec cette conduite, il ne faut nullement être surpris si sa vie fut si tranquille, et sa mort suivie de tant de regrets.


LYSANDRE

I. Lysandre[1], de Sparte, a laissé une grande réputation qu’il a due à sa fortune plus qu’à son mérite. On sait qu’il défit entièrement les Athéniens, dans la vingt-sixième année de la guerre du Pélopo

  1. Lysandre était fils d'Aristoclitès, descendant des Héraclides.