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bourgeoise, qui en entendant marcher me demande qui c’est, je réponds que ce ne peut être qu’un voisin ; elle paraît se contenter de cela, et m’emmène avec elle jusqu’à une autre boutique qu’elle avait, où elle me retient assez long-temps en me parlant d’ouvrage. Marceline que sa maîtresse avait envoyé chercher quelque chose pour compléter le souper déjà en train, était sur des charbons de ne pas m’entendre revenir. À la fin, perdant patience, elle fit si bien qu’une des portes du carré où elle était céda à ses efforts, elle se trouva sur l’escalier d’une maison garnie dans laquelle on entrait par une boutique de pâtissier, elle descendit et rencontra dans l’obscurité la maîtresse du garni qui lui demanda qui est-ce qui est là ? C’est moi répondit-elle. — Qui vous ? — Une femme, et en disant cela elle dégringole les dernières marches, traverse la boutique en courant, et va faire sa commission. Mais la pâtissière l’avait vue entrer dans ma boutique, elle a reconnue sa voix ; elle trouve la porte du carré ouverte, c’est deux fois plus qu’il ne lui en faut ; elle court chez la modiste Marceline n’est pas encore rentrée et où la mauvaise humeur règne déjà à cause de la suspension du souper, causée par le retard de Marceline, elle fait un rapport de la conduite scandaleuse de ni belle ni propre, c’est ainsi qu’elle désigne