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qu’elle était vierge ; moi-même, je criais aussi du mal que j’endurais, ce qui faisait une charmante harmonie. Enfin le foutre coula, c’était le signal de ma délivrance, et je me retirai de ce cul si blanc et si gras, avec deux fois plus d’orgueil que le dernier des Horaces ne rentra dans Rome ; et j’avais raison, puisque j’avais eu le double d’ennemis à vaincre. Mais comme le sien, mon triomphe fut troublé. Car mon vit en se retirant laissa passage à une déjection venteuse du remède qui m’avait été indiqué pour ma blessure, et j’en fus tout couvert. Il fallut encore me laver, après quoi nous fîmes tous ensemble la paix et un bon repas, dont j’avais besoin, et qui fut égayé par les bons mots de ces dames et par les miens ; au dessert je fus couronné de myrthe et de lauriers et après avoir été embrassé par toutes ces dames, il me fut permis de me retirer. On peut croire que j’en avais besoin. J’allai me coucher et je m’endormis en pensant au plaisir que je venais d’avoir. J’avais, pour ainsi dire, épuisé en quelques heures tous les genres de jouissance, aussi ne désirais-je point voir se renouveler cette espèce d’orgie. Je n’ai jamais été crapuleux dans mes amusemens, et si dans cette circonstance j’ai satisfait des désirs déréglés, c’est qu’il le fallait pour venir à bout de la tâche qui m’était imposée ; c’est que je le pouvais avec ces