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Si médire t’es nécessaire,
Tu peux parler de ces coquines,
Qui de leur amour mercenaire,
Font payer leurs faveurs libertines,
Fonde ton espoir sur leur bourse,
Ce sera desormais ton unique ressource,
Haï des hommes et de dieu,
Détesté par le diable même,
Ta bouche, mère du blasphême,
Te fait chasser de quelque lieu,
Nous te verrons dans peu sur le haut d’une échelle,
De valets de taverne et de crocs entourés,
Danser au bout d’une ficelle
Au doux branle de leur salve.
Or, va poursuis ta triste chance,
Mais sois assuré qu’un cordeau,
Ou le bâton, ou le couteau,
Feront taire ta médisance.