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SATAN.

Scélérat, c’est donc toi, ma foi je t’attendois,
Non pour t’administrer ce que tu prétendois,
Mais pour te corriger de ta folle sottise,
De ta scélératesse, ainsi que ta bêtise,
Tu dois bien maintenant en être convaincu,
Qu’un glaive a fait tomber ta face de cocu.
Je ne me trompe pas, et le bougre est si bête,
Qu’en venant ici bas il oublia sa tête.

LOUIS sans tête, parlant en vampire.

Satan ne parlez pas de cette vile folie,
Je l’ai trop bien expié en y laissant ma vie.
C’étoit-là le seul prix de mes lâches forfaits,
Qu’il n’en soit plus question, j’y renonce à jamais,
Et la Furie présente, image de Toinette,
Rend en ce grand moment mon ame satisfaite.

SATAN.

Allons, allons, eh bien soit, laissons ce grand fracas,
Je veux que dans l’enfer on vive sans tracas.
Je ne puis néanmoins, de ta métamorphose,
Voir le drole d’effet, mais parlons d’autre chose.