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Ce bougre calotté m’excite à la vengeance,
Et je veux que par lui le suplice commence ;
En effrayant ainsi tous ces peuples divers,
Nous n’aurons plus ici qu’un nombre de pervers.
Je ne veux pas pour lui la simple guillotine,
À des tourmens cruels Lucifer le destine,
Je le donne aux furies, en étant tourmenté,
Le bougre s’en prendra à la divinité.
D’elle par trop long-temps lâche et perfide organe,
Il sut l’interpréter en fripon foutromane.
Qu’il soit pendu sur l’heure, oui sans aucun procès.
Pendre un pape en enfer c’est un jour de succès.
Paris célébrera ce grand jour de victoire,
Aux enfers ce sera le comble de la gloire.

L’OMBRE DE BASEVILLE.

Votre vengeance est juste, ô roi des noirs enfers,
Son trop lâche forfait étonne l’univers,
Mais dans cet instant-ci mon ombre lui pardonne,
Ainsi, quoique votre courroux sollicite et ordonne,
Que l’humiliation soit son seul châtiment.

L’OMBRE DE LE PELLETIER.

Souffrez Satan, souffrez que je pense autrement,
Que ce lâche coquin soit renvoyé sur terre,
Pour y subir enfin les horreurs de la guerre,