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Oui c’en est fait, tout est au diable,
Quels affreux et cruels destins.

Lançons les foudres de l’église,
Sur tous ces horribles pervers,
Mais les menaçant des enfers,
Ah ! l’on rira de ma bêtise,
Et de la messe le canon,
N’a plus de faveur ni renom,
Convaincu de notre imposture,
Le peuple nous damne à son tour.
Ah ! quelle affreuse conjoncture,
Je meurs de peur en ce séjour.

Mais quoi dans cette décadence,
Que sont devenus tous les saints,
Eux qui jadis priés et craints,
Hélas ils font la révérence.
Saint-Roch est flatté de son chien,
À la mode d’un Autrichien ;
Génevieve prend sa quenouille,
Et la Madelaine en courroux,
Ne tresse que du poil de couille,
Le tout pour se foutre de nous.

On a repris la Sainte-Ampoule,
Par un décret du Saint-Esprit,
Le charlatanisme est détruit,
Et le pigeon sacré roucoule,