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Ne m’empêchera pas de lever ma chemise,
Sous tes yeux au tartare, enfin dans tous les lieux,
Tant de fois qu’il plaira à Satan et aux Dieux.

LE PAPE.

Ah ! morbleu ; c’en est trop, cette effronterie criminelle ne restera pas impunie. Je vous donne ma sainte malédiction.

HENRI IV, roi de Cœur.

Mais vieux Caffard, radoteur éternel, vous ignorez donc que nous habitons un séjour où les bénédictions d’un pape et les malédictions d’un Jean-Foutre sont de même valeur ; et de quel droit, vous prototype de scélératesse, prétendez-vous censurer nos actions, il vous sied bien, fomentateur de troubles, prêtre bourreau, qui, ainsi que nous, faites élection de domicile chez le diable lui-même, de nous tenir le langage de la vertu, toi pape imposteur, tes cardinaux luxurieux, qui à Rome et dans toute l’Italie, s’agenouillent devant le cul d’un chatré, tes archevêques voluptueux, qui sur le ventre d’une courtisanne font l’oraison jaculatoire et se pâment sur un