Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/91

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 81 —


comme la brillante étoile qui scintille au milieu du firmament.

Enfin cette nuit heureuse arrivait pour eux ; ils pourraient foutre, décharger, sans craindre d’être importunés par la crainte. L’époux était loin, des affaires importantes l’avaient conduit dans d’autres lieux, des domestiques seuls étaient auprès de la marquise. Elle croyait pouvoir compter sur leur fidélité ; d’ailleurs, ils ignoraient quand et comment Mers.... pénétrait auprès de leur maîtresse : une petite porte qui donnait sur une rue détournée s’ouvrait pour lui ; elle seule avait la clé, elle seule connaissait le secret de la faire mouvoir, pour faire arriver près d’elle un amant adoré et qui lui paraissait si digne de l’être. Mers.... se rendit comme à l’ordinaire chez madame de Br.., ils dînèrent ensemble ; vers la fin du jour, il quitta le salon, au moment où les domestiques prenaient leur repas, et il se réfugia dans le cabinet des bains, pour sortir ensuite par la porte secrète, dont son amante lui donna la clé, en lui

5.