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rant vivement la botte qu’il voulait lui porter ; il riposta et Duranc.... tomba grièvement blessé dans la poitrine.

Nous le relevâmes, et après avoir bandé sa plaie avec nos mouchoirs, nous le conduisîmes chez lui, en le soutenant. Sa demeure n’était pas très éloignée. Le chirurgien du régiment qui demeurait en face, vint sur-le-champ, il sonda la plaie, dit qu’elle pouvait être dangereuse ; il saigna le blessé, mit un premier appareil et nous nous retirâmes.

Cette affaire fit du bruit, ce malheureux événement se répandit dans la ville. Le lieutenant-colonel qui commandait le régiment, mit Dul.. aux arrêts ; il me fit venir ainsi que l’autre témoin. Nous lui rendîmes compte du combat ; il blâma les deux adversaires, et il eut raison ; car ce qui avait été dit de part et d’autre, n’était pas assez grave, pour que deux braves militaires s’exposassent à périr.

Chacun parla à sa manière de ce combat. Il fut convenu parmi ceux qui avaient connaissance du motif que l’on garderait