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être sa vigueur et s’userait la pine, en se mettant les couilles à sec, avant que de s’entendre dire : Mon ami, c’est assez, je n’en puis plus, retires ton vit. Eh ! quelles sont donc ces héroïnes de fouterie ! ces amazones du con ! Quel heureux, pays les a vu naître, et quelle contrée illustre les possède !…

Mes chers lecteurs, c’est une contrée de la France où la gourmandise est également professée avec succès et acharnement, en un mot, c’est dans le Maine ; pays des poulardes et des chapons, où les hommes ne ressemblent pas à ces oiseaux gras et dodus ; car ils ont des vits de bonne qualité en longueur et grosseur, et des couilles ou testicules très juteuses et bien rebondies. Ce fut donc dans cette terre de promission que le régiment de dragons de Monsieur, frère du roi Louis XVI, reçut l’ordre de se rendre pour y tenir garnison, quelques années avant la révolution de 1789.

J’étais capitaine dans ce régiment. Nous arrivâmes au Mans, où nous fûmes