Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/59

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 53 —


il s’est plaint à la marquise, qu’on lui donnât un sous-lieutenant, un jeune homme pour rival. Elle lui a répondu séchement : Je suis libre de recevoir chez moi qui bon me semble ; le chevalier n’est pas votre rival, vous n’êtes pas mon amant : vous n’avez pas le droit de trouver mauvais ce qui se passe chez moi, et si vous venez ici pour censurer ma conduite, vous pouvez rester chez vous, M. le marquis, et attendre que je vous fasse demander.

Le blondin a rougi, ce qui vous paraîtra extraordinaire, il s’est mordu les lèvres, et est sorti sans dire mot, en saluant la marquise, qui n’a pas eu l’air de s’en apercevoir. Elle aime Mers...., et cela peut avancer ses affaires, j’en saurai quelque chose ce soir.

Le comte Deranc...., assez aimable, a des penchans plus bourgeois, il courtise à ce qu’on dit, la fille d’un épicier, chez lequel il est logé. Elle n’est pas jolie ; mais elle passe, pour être aimable, c’est toujours quelque chose.