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crets féminins, et surtout des rivales, on peu compter sur les femmes.

Je ne parus donc que le lendemain auprès de mes deux sultanes. Elles m’accusèrent d’infidélité et me firent des reproches ; je me justifiai facilement, et pour prouver combien j’avais d’amour pour elles, je les foutis solidement, et c’est ce qu’il faut aux femmes, en général.

Les propos d’amour, les fadaises sentimentales, tout cela est charmant pour un intermède, pour un entr’acte ; mais le vit et le foutre sont tout pour elles. C’est le point principal, sans ces deux mobiles puissans, on passe pour un niais, un homme inutile, un bande à l’aise n’est bon à rien.

Nous déjeûnâmes très gaîment, notre entretien fut un peu graveleux, nous étions seuls. Madame Dejo.... entama la conversation, en nous disant : Je vais vous conter des nouvelles, et vous dire mes enfants, les amours de nos dames, je tiens tous ces renseignemens de bonne source. Ainsi, vous pouvez m’en croire.