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Après avoir bien soupé, savouré des vins exquis et des liqueurs propres à électriser les sens, on se rendit dans la chambre à coucher. C’était le temple de la volupté, des bougies nombreuses l’éclairaient, et leurs lumières se répétaient dans plusieurs glaces ; le lit était placé au centre. Nos deux dames se mirent en habit de combat, c’est-à-dire, entièrement nues, et elles me déshabillèrent ensuite. Je m’y prêtai volontiers, et nous nous plaçâmes sur le lit ; je couvris de baisers les corps blancs, frais et potelés de mes deux fouteuses, elles me rendaient la pareille. Je bandais et je ne savais à laquelle donner la préférence ; elles me dirent de faire un choix, et de foutre la première, celle qui me plairait davantage. Je répondis que je ne pouvais choisir, qu’elles me semblaient aussi séduisantes l’une que l’autre, et qu’il fallait s’en rapporter au sort. Alors mettant une pièce de monnaie dans ma main, je dis pair ou non. Madame Dejo.... dit pair : madame de Lafo… fut donc foutue la première, et en