Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 41 —


intérieur, pour donner quelques ordres, et madame Dejo.... prit place près de nous. De Til.. lui adressa la parole, et lui décocha quelques cajoleries ; elle lui riposta, en riant : Vous cherchez des consolations, je ne me charge pas des affligés ; je n’ai pas une assez forte dose de charité pour cela ; faites pénitence, pauvre pécheur. Tout le monde se mit à rire, madame de Lafo… rentra, elle voulut savoir ce qui se passait ; on le lui dit, elle prit part à la joie générale. De Til.. seul avait l’air pantois et confus ; il faisait ombre au tableau. Quant à moi, j’étais dans l’espérance du plaisir, et je le voyais qui s’approchait sous les traits de deux femmes aussi aimables que jolies, je n’ajouterai pas fidèles. La constance est un mot vide des sens, pourvu que vous trouviez une femme lorsque vous bandez, et que vous la foutiez ; il doit vous être indifférent qu’elle en ait fait autant, avant de vous rencontrer, ou qu’elle le fasse, quand vous l’avez quittée. De Til.. prit le parti de battre en retraite.