ginalité de ma conquête ; je pris part à
la conversation générale… Je ne pouvais
m’empêcher de jeter de temps en temps
un coup-d’œil sur ma conquête. Elle parlait
avec feu, toujours avec la même
dame ; j’admirais sa vivacité et la joie de
sa physionomie. J’ignorais qui elle était,
je le demandai à un monsieur avec lequel
je m’entretenais, il me répondit : C’est
madame Dejo.... des Ro...., l’épouse du
lieutenant-général de pol…, c’est une
petite diablesse remplie d’esprit, aimant
le plaisir à la fureur, et qui ne laisse pas
languir ceux qui lui font la cour. Elle
ressemble à l’actrice Gaussin, qui disait :
Cela leur fait tant de plaisir et me coûte
si peu. Celle dont nous parlons, passerait
tous les officiers de votre régiment en
revue dans un jour, sans paraître fatiguée.
Le mari va de son côté, il lui a laissé la bride sur le cou ; elle a répondu à ses observations en l’envoyant promener, il a pris le bon parti. — Lequel ? — De se taire. Comme mon interlocuteur paraissait connaître le pays, je continuai mes questions,