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verrons corps à corps, j’en meurs d’envie. C’est un caprice, dès qu’il sera satisfait, peut-être, ne penserais-je plus à vous, je n’en répondrais pas. Voilà mon caractère, si vous me convenez mieux qu’un autre, et que la comparaison soit toujours à votre avantage, nous nous reverrons, vous me connaissez à fond, si je vous quitte sans retour, gardez-vous bien de venir m’ennuyer de vos doléances, je vous enverrais promener. Je suis mariée, j’étais passionnée pour mon époux, il est très aimable, il m’adorait : eh bien ! nous sommes devenus indifférens l’un pour l’autre. Pourquoi cela ? par l’habitude de se voir, et de l’union éternelle qui nous enchaîne : nous demeurons ensemble. Quelquefois nous nous rencontrons, il m’embrasse, je lui rends son baiser. Nous nous disons quelquefois : Veux-tu foutre, tantôt c’est, lui, tantôt c’est moi. Oui, non, si cela nous convient, nous tirons un coup, et cela nous semble délicieux : au revoir, et chacun va de son côté. Avouez que c’est délicieux, et vive la liberté ! passons dans le