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L’à-propos parut charmant au couple amoureux, et ils restèrent dans cette posture assez de temps pour en savourer les délices.

La cloche se fit entendre, il déconna, et nos deux fouteurs reprirent le chemin de la maison, en se félicitant de leur bonheur. Le mari vint au-devant d’eux avec quelques convives, et il leur demanda s’ils avaient eu le temps d’examiner le pavillon, on lui répondit : Certainement. Il dit en riant d’un air malin : C’est le boudoir de madame. Et moi, en changeant seulement deux lettres, j’écris : le foutoir, pour l’intelligence des lecteurs.

Le dîner fût très gai, très bien ordonné, la chaire était délicieuse ; les vins exquis ; les convives joyeux et aimables. Le comte était auprès de la dame du lieu, qui était le point de mire de tous les hommages ; enfin le mari s’y prenait au mieux pour inaugurer la paire de cornes, dont son épouse venait de décorer son front, on pouvait même dire qu’il était coiffé à l’air de sa figure. C’est encore heureux,