Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 15 —


n’est pas nécessaire. Le comte reprit son aplomb sur ses deux pieds, et renferma la pièce la plus saillante du combat.

La dame en se relevant cacha ses charmes secrets, et sans regarder son fouteur, elle lui dit : Vous vous annonciez comme timide, monsieur, vous ne me l’avez pas prouvé ; vous avez profité de ma faiblesse, et vous m’avez rendue coupable. — Pardonnez-moi cette faute, madame, mais ne vous en prenez qu’à vous. — Comment cela ? — Vous êtes si séduisante. — Oui, et vous si audacieux. — Me pardonnez-vous ? — Puis-je faire autrement. — Eh bien ! permettez-moi de réparer ma faute, et il la serrait dans ses bras. — Oui, en vous permettant d’en commettre une autre. Il la conduisait vers le canapé. — Non, cela ne sera pas. Il n’écouta rien, et dans deux minutes elle fut foutue, et en femme expérimentée, elle croisa les jambes sur le dos de son fouteur, et lui rendant tous ses coups de cul, ils exécutèrent ensemble un duo concertant de fouterie, qui ne leur laissa rien à désirer.