Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 94 —

Il haussa les épaules avec un sourire dédaigneux, qui exprimait le mépris et dit aux adjudans : Messieurs, dans un instant, je vous suis. Il mit sa redingotte, prit son bonnet de police, sa bourse, passa un moment dans son cabinet, revint et dit : Partons. Nous sortîmes, il ferma la porte de sa chambre, me donna la clé. Si j’ai besoin de quelque chose, me dit-il, tu me l’enverras, je t’écrirai ; viens avec moi jusqu’à la prison.

Quand nous fûmes dans la rue, les adjudans marchèrent près de nous sans affectation ; ils paraissaient affligés de remplir une pareille commission. Nous rencontrâmes peu de monde, il était matin.

Nous arrivâmes bientôt à la prison, Mers.... frappa, le concierge vint nous ouvrir ; il parut surpris de nous voir. Nous entrâmes, la porte se referma et il nous demanda tête nue ce que nous désirions. L’adjudant lui remit un ordre, qui était une copie de la lettre, il le lut, alors il nous présenta des siéges, et dit à Mers.... : Monsieur, je vais vous donner