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Br.., il était désespéré de la voir compromise. Savonn....., disait-il, profitera de tous ses avantages pour la tourmenter ; je vais donner ma démission, quitter le corps, et lorsque je serai rentré dans la société, nous nous battrons, je le tuerai. S’il refuse de me rendre raison, je le ferai périr sous le bâton.

Nous en étions là, lorsqu’on frappa à la porte, il ouvrit et nous vîmes les deux adjudans du régiment, qui se présentèrent chapeau bas, en nous saluant. L’un d’eux dit à Mers...., je suis chargé par M. le lieutenant-colonel du régiment, de vous remettre cette lettre.

Il l’ouvrit et lut tout haut et d’une voix calme : « M. le chevalier de Mers.... sous-lieutenant au régiment de Monsieur dragons, se rendra à la prison de la ville pour y tenir les arrêts forcés, il y sera conduit par les deux adjudans du régiment, qui ordonneront au concierge de ladite prison de ne le laisser communiquer avec personne, sans une permission signée de ma main. Le lieutenant-colonel Savonn.. »