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rent de leurs chants, me tirèrent de mon assoupissement. J’embrassai ma dormeuse, elle ouvrit les yeux en souriant et me donna un baiser, en me serrant dans ses bras : soudain un feu électrique pénétra dans mes veines, enflamma mon cœur et se glissant dans mon vit, je bandai. Ah ! mon ami, quel doux présage, me dit madame de Lafo…, qui regardait la protubérance toujours croissante de mon pantalon ; qu’as-tu donc là, mon cher amour, elle y mit la main, et sentant mon vit, elle ajouta : Il veut me souhaiter le bonjour. Elle le mit au grand air, et se plaçant sur moi comme la veille, elle eût bientôt caché la lame dans le foureau ; puis se mettant en mouvement, sa langue vint trouver la mienne, et soudain nous sentîmes couler ce torrent de délices, doux présent de la nature, qui seul charme notre existence, en est le trésor et la richesse.

Elle restait clouée sur moi sans bouger et me couvrait des baisers. Tiens, me dit-elle, je vais te faire un aveu que m’arra-